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  • Photo du rédacteurActeurs du Grand Paris

Portrait d’Elias Chebak

Parcours sentimental


Tirer le portrait de ce jeune homme de 32 ans, c’est commencer par le sens premier du mot. Le regarder. Parce qu’on cherche autre chose que l’évidente expérience des anciens. Dans le cas d’Elias-Antoine Chebak, c’est constater une présence, un peu rassurante, un peu curieuse. C’est surtout un sourire qui sera, au long de l’entretien, toujours honnête, parfois désarmant.


Par Louis Anergie


Elias, donc, est directeur développement Grand Paris chez Nexity. Avec un titre pareil, dans une telle entreprise, on comprend, sans que nécessité soit faite d’en dire plus, son engagement parmi les Acteurs du Grand Paris. « Qu’on parle du projet comme du territoire, le Grand Paris marque ma trajectoire personnelle. J’en fait l’expérience quotidienne. » Il en parle surtout comme de dynamiques « entre le cœur historique de Paris, les grands ensembles et les centres-bourgs de la grande couronne ».


Trois personnalités ont accompagné son parcours aux expériences déjà variées. De Valérie Pécresse qu’il rencontre alors jeune militant chez Les Républicains, il souligne « le courage, la vision et le leadership ». C’est aux côtés de Geoffroy Didier, au Parlement Européen puis comme directeur de cabinet du vice-président de la Région en charge du logement, qu’il fera le gros de son expérience : « Il m’a appris, avec générosité et rigueur, comment œuvrer au service de l’intérêt général et, grâce à lui, j’ai découvert le secteur du logement, ses enjeux humains et sociaux. »


Enfin, peut-être même, surtout parce qu’il ne bénéficiera pas de tout ce qu’il aurait pu lui apporter, Jean-Philippe Ruggieri, le directeur général de Nexity, décédé en début d’année. « La force de ses engagements m’a beaucoup marqué, il savait nous emporter dans ses idées tout en respectant les nôtres. » Il parle de son talent, de sa chaleur, de sa bienveillance. De son amour pour les gens aussi. L’humanisme comme trait d’union, « être au service des gens, de la population, c’était ma première exigence lorsque j’ai basculé du secteur public au secteur privé ».


De son métier actuel, il dit : « La crise interroge tout notre système, nous faisons donc un travail de fond, d’analyse, avec nos partenaires comme les collectivités locales, pour adapter nos logements aux nécessites nouvelles, aux besoins des habitants, comme aux exigences environnementales. »


Intarissable sur les autres, et même bavard de tempérament, il est moins loquace sur lui- même. On en saura peu en dehors de sa sincère gentillesse qui imprègne la conversation. Quelques allusions au Bureau des légendes, la série reconnue pour la qualité de son écriture et « l’égale place faite aux rôles des femmes et des hommes » et cette confession : « J’adore les films avec Belmondo. » Il évoque son professeur de français de 5e, Mme Dressler, qui lui a donné le gout de mots et des livres en le punissant dans sa salle de cours avec des Premières L, plutôt qu’en salle de colle. Il y a pire châtiment.

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